Désir, Terre et SAng

Une création internationale de théâtre musical sous chapiteau

 

 

© Cécile Pirson  

« Le théâtre est la poésie qui sort du livre pour descendre dans la rue » F.D. Lorca

(c) Laure Hassel

Une adaptation originale des trois pièces rurales de Lorca : Noces de Sang, Yerma et La maison de Bernarda Alba.  Trois fables anciennes remixées en un drame moderne au cœur de la musique, du corps et des passions humaines. Un combat sans merci entre le désir, légitime à chacun, et les traditions oppressantes d’une impitoyable société rurale. Lorca y livre son attachement à la terre, au peuple andalou mais aussi à la liberté d’être. Il y révèle, par des contes universels, les contradictions d’un monde aux rigueurs inhumaines. Les femmes, enfermées, y souffrent, aliénées à leur devoir et les hommes, exposés, défendant leur honneur, y taisent leur douleur. La mort s’en nourrit, “sous l’obscure clarté qui tombe” de la lune.

Par les ruptures, les liaisons et les frottements entre les extraits des pièces, Désir, Terre et Sang apparaît comme un objet poétique, un univers théâtral contemporain très singulier. Un spectacle musical en épisodes, tel une série d’un soir, dont la résonnance fait écho à la vie tragique de Lorca. Le théâtre et ses films s’installent au cœur du chapiteau, lieu de la proximité, de l’affrontement, de la mise en jeu et en image mais aussi de la tradition.

Un projet itinérant né de la rencontre de deux compagnies : l’Infini Théâtre et les Baladins du Miroir

Le théâtre itinérant va vers les peuples, les campagnes là où l’institution n’est pas implantée. Le théâtre itinérant a aussi cette force politique de pouvoir se poser dans la ville, à côté de l’institution, valorisant partout sa liberté d’être. Avec Désir, Terre et Sang, nous cherchons comment notre théâtre, celui d’aujourd’hui peut s’accorder avec le souffle que Lorca a initié par l’esprit d’aventure porté par sa troupe itinérante : la Barraca.

Federico Garcia Lorca défendait ceci : « en accord avec l’idéal culturel de la République, permettre au peuple espagnol de se cultiver à travers les œuvres de ses grands classiques ». Quelle démarche, quel pouvoir de libération à travers la culture ! Ayant accompli, bien avant d’autres l’expérience d’un théâtre de grands textes à la portée de tous, il a donné à sa démarche une modernité précoce par une écriture audacieuse, baroque, aux mélanges de genres inattendus, inspirée entre autres par le surréalisme.

Cette création sous chapiteau prend tout son sens : rendant à Federico sa force politique, et au théâtre itinérant sa mission intrinsèque de transgression des genres, et de rencontre avec les publics populaires au sens le plus large. Dans le cadre d’une production internationale, le spectacle sera développé en plusieurs langues, une création vidéo intégrera une forme de traduction à la scénographie et au rythme de la représentation.

La création musicale au plus près d’un impressionnisme moderne tente de refigurer aujourd’hui l’univers de Lorca, dans une approche « musico-lyrique », donnant une place importante aux chants populaires mais aussi à l’influence classique inspirée par les goûts de Federico qui était lui-même musicien et compositeur.

Nous offrons une forme de parole participative aux spectateurs des villes que nous traverserons à travers un travail de médiation autour du chant, mais aussi par l’usage d’un programme pédagogique, adapté et conçu par la metteur en scène, accompagnant le spectacle proposant aux écoles de s’emparer du projet en amont de sa venue ou de développer un après spectacle qualitatif et inspirant.

Une « infinie balade » nait de cette liaison entre les Baladins du Miroir et l’Infini Théâtre, pour engendrer une œuvre unique, dont le texte reste central mais dont l’expression passe par la musique et le chant sans frontière. Unir nos efforts renforce aujourd’hui plus que jamais le sens que peut porter la culture : un modèle de structure sociale et de méthode qui génère une forme d’espoir. S’unir pour créer ensemble le théâtre que nous ne cesserons de rêver malgré tout le reste ! Voilà le pari de toute une vie, celui que nous partageons avec nos partenaires, celui que les spectateurs applaudissent quand vient le moment de la « fin » et que le retour au monde s’impose à chacun. Une bouffée d’amour, un souffle de vie, une tolérance pour ce qui est humain !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

8 premières Photos: (c) Pierre Bolle – 3 dernières photos: (c) Caroline Pirson

MENTIONS LEGALES  

Une création de l’Infini Théâtre et des Baladins du Miroir en coproduction avec l’Atelier Théâtre Jean Vilar, le Palais des Beaux-Arts de Charleroi et DC&J Création. Avec le soutien du Centre Culturel du Brabant Wallon. Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Cellule Culture-Enseignement, de la Loterie Nationale, de la Région wallonne, de la Province du Brabant wallon, du Centre des Arts Scéniques, du Tax Shelter du Gouvernement fédéral belge et d’Inver Tax Shelter.