Né en 1945, Jacques publie très jeune des textes dans des magazines pour enfants. Durant ses études secondaires, il se passionne pour le théâtre et crée en 1963, le Théâtre de l’Esprit Frappeur. Diplômé de l’ULB en 1967 en philologie germanique, il continue, durant son cursus universitaire, son parcours de comédien tout en entretenant une boulimie de lectures. Il débute sa carrière en 1969 comme assistant à l’Ecole d’Interprètes internationaux de Mons oµ il enseigne la langue, la culture et la littérature néerlandaises. Dans le même temps, il prépare le spectacle Molly Bloom d’après Joyce, joué pendant une quinzaine d’années au Théâtre Poème et rédige ses premières adaptations pour l’Esprit Frappeur puis le Rideau de Bruxelles.

 En 1971, il change de métier et devient critique littéraire pour le journal Le Soir. En parallèle, il traduit de plus en plus de théâtre dont le feuilleton théâtral de Lodewijk de Boer La Famille pour le théâtre de Poche en collaboration avec Jean Sigrid.

 De 1974 à 1976, Jacques voyage, signe des dramaturgie pour Patrick Roegiers, des adaptations pour Philippe Sireuil et Martine Wijckaert et écrit deux films d’après Maud Frères avec Jean-Pierre Berckmans et sa première pièce de théâtre, Petit Matin, qu’il met en scène. Il multiplie ensuite de 1977 à 1982, les traductions et les adaptations (pour Jean Nergal au Théâtre Royal du Parc et Jacques Huisman au Théâtre National) et les articles, devenant journaliste à temps plein au Soir. Il participe également activement à Europalia Belgique. C’est à la mort de René Kalisky, en 1981,  qu’il écrit les premiers chapitres de La Grande Roue.

De 1983 à 1989, Il succède à Jean Tordeur à la tête du service culturel du Soir et administre le Prix Rossel en continuant ses activités à la radio, à la télévision et en tant qu’enseignant. Il achève La Grande Roue qui parait en 1985 et traduit les premières pièces de Botho Strauss. Il est élu Président du Comité Belge de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques.

De 1990 à 1993, il publie simultanément Parades amoureuses et des Années critiques. Il démissionne de ses postes de chef de service et rédacteur au Soir mais poursuit sa collaboration avec le journal. Il obtient le 12 décembre 1992 le prix Félix Danayer de l’Académie. Il travaille à un scénario d’après Un Mâle, de Lemonnier et à un nouveau roman : Le Ventre de la Baleine.

De 1994 à 1997,  Jacques poursuit son abondante activité dramaturgique : adaptations, textes originaux (dont Fitness), productions journalistiques et met la dernière main au Ventre de la baleine, traduit en diverses langues et à un recueil de rencontres littéraires : En lisant, en écoutant. Fin 1997, il est élu à l’Académie Royale de Langue et de Littérature française de Belgique.

 De 1998 à 2005, il relance Marginales, revue de l’Académie et est élu, en 2002, secrétaire perpétuel de celle-ci. Sa pièce, Le Magnolia, créée au Théâtre du Parc est reprise au Théâtre national de Rigo et à l’Hébertot à Paris et traduite dans une demi-douzaine de langues.

 De 2005 à 2010, il contribue au lancement de la collection Folio-Biographies aux éditions Gallimard et y publie un Ibsen (traduit en grec) puis un Wagner qui parait en Pologne et en Argentine. Il rassemble ses récits et nouvelles dans le recueil Modèles réduits et entreprend une troisième biographie consacrée à Rubens ? En 2006, il écrit le livret de l’opéra Frühlings Erwachen, créé au Théâtre de la Monnaie pour le compositeur Benoît Mernier. Il sera repris l’année suivante à l’Opéra du Rhin à Strasbourg.