Carmen
Le récit noir et essoufflant de deux amants criminels en cavale qui traversent les terres brûlantes de l’Espagne
Un spectacle de Dominique Serron, d’après la nouvelle de Mérimée et l’opéra de Bizet.

Carmen, l’insaisissable gitane, change de rôle comme elle respire. Sorcière à ses heures, elle représente un pouvoir exacerbé de l’imprévisible sur le conventionnel. Femme fatale, elle est l’incarnation nuisible de l’imaginaire indompté.Fantasmes de la langue et de ses dérives, elle représente celle que l’amant éreinté par sa course ne pourra que tuer lorsqu’il l’aura enfin capturée.
Après Alice, le Décaméron, Lolita ou les 1001 nuits, la troupe de L’Infini théâtre, qui se passionne pour la transposition du récit romanesque en théâtre épique, nous promet un spectacle musical dansant, enlevé et prenant, mêlant, comme de coutume sur les planches de L’Infini, un ici et maintenant troublé et des histoires figurées.
La Carmen originale de Mérimée se cache aujourd’hui dans l’ombre de celle de l’Opéra de Bizet. Et pourtant l’œuvre insolente et nerveuse du dandy subversif interpelle par la profonde modernité de ses thèmes mais aussi par le caractère novateur de son esthétique. Peu de descriptions. Nul épanchement sur la conscience des êtres. De l’espace, du rythme et de l’action.
QUELLE VÉRITABLE HISTOIRE ?
Au seuil du texte original de Mérimée, au-delà des clichés, mais tentant d’intégrer aussi ce que l’opéra a rendu incontournable, L’Infini rencontre « une » Carmen : la sienne. Princesse gitane aux mille visages, peinte avec passion par un Mérimée incompris de son temps mais inspiré d’une véritable prophétie littéraire ; du haut de sa modernité triomphante, elle nous parle, cette Carmen ! Pour raconter, une scène de théâtre aménagée comme un hall d’hôtel ou un salon, ou encore un cabinet de curiosités. Le maitre des lieux : Toni Pastia. Quelques hommes s’y sont donc donné rendez-vous pour y accueillir un narrateur – Prosper – sorte de rhapsode contemporain, qui est appelé à exhumer, le temps d’une conférence, la véritable histoire de Carmen. L’identification à ses héros dépassera cependant la décence de sa fonction.

Dominique Serron
DISTRIBUTION
Avec : Alexia Depicker, Daphné D’Heur, Florence Guillaume, Sylvie Perederejew, Laure Voglaire, Patrick Brüll, Laurent Capelluto, Toni D’Antonio, Vincent Huertas, François Langlois et Vincent Zabus
Piano : Antoni Sykopoulos
Batterie/percussions : Gauthier Lisein
Saxophone ténor : Mathieu Najean ou Arthur Hirtz
Mise en scène : Dominique Serron
Texte : Dominique Serron d’après Mérimée
Création et Direction musicale : Antoni Sykopoulos
Scénographie et costumes : Christine Mobers
Création lumières : Franco Desautez
Réalisation des costumes : Chloé Dilasser et Bert Menzel
Assistants à la mise en scène : Colin Javaux, Clémentine Colpin et Florence Guillaume
Assistant scénographie : Simon Detienne
Stagiaire : Daphné Liégeois
Sonorisation : Vincent Poujol
Photos de plateau : Pierre Bolle
Régie plateau, réalisation des décors et accessoires : Paul Clarke
Administration générale : Vanessa Fantinel
Communication : Sylvie Perederejew
Stagiaire : Emmanuelle Lennuyeux
Vidéo de communication : Nadia Benzekri
Graphisme : Manon Meskens
Régie création aux Martyrs : Bruno Smit
Régie tournée : Samir Guennoun
Créé au Théâtre de la Place des Martyrs du 22 avril au 23 mai 2015
Tournée Octobre 2015 au Centre Culturel de Verviers, au Centre Culturel de Bertrix, au Centre Culturel de Nivelles, au Centre Culturel d’Ottignies et PBA Charleroi.
Une production Infini Théâtre en partenariat avec le Théâtre de la Place des Martyrs –
En coproduction avec le PBA Charleroi et Théâtre en Liberté – Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Cocof